Depuis quelques années les attaques et les actions des "anticorridas" sont plus nombreuses plus insidieuses et parfois violentes et bénéficient de soutiens très médiatiques.
Même si ces actions, parfois très virulentes, ne sont pas prêtes d'aboutir en France, il n'en demeure pas moins que les aficionados doivent réagir et doivent avoir la liberté d'assister aux spectacles taurins.
Si un jour cet abolitionnisme atteignait la corrida il est certain qu'alors les prochaines victimes seraient la course camarguaise, les abrivados et tous les spectacles taurins.

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Association de défense des tauromachies - Sommières

Arènes de Sommières

Les personnes disposant de photos anciennes ou de documents sur les arènes de Sommières ou d'informations sur les photos cidessous, peuvent les envoyer à l'adresse de l'Aficion

CORRIDAS SOMMIEROISES
Si le mot « corrida » n’est pas adapté, il n’en demeure pas moins qu’il était usité dans le langage local, il s’agissait de novilladas, de capéas, de festival, souvent même c’était « mise à mort » oui « mise à mort » , avec parfois un préfixe grandiloquent. Bien sûr, il n’était pas question de rivaliser avec NIMES, ARLES, MARSEILLE ou TOULOUSE dont les affiches d’alors habillaient  les murs de maisons Sommiéroises, publicité déjà envahissante et pas toujours esthétique mais tolérée.

Nos vedettes à nous, n’avaient pas les noms ronflants de l’époque, ils n’étaient d’ailleurs même pas « espagnolisés », parfois il s’agissait « d’apodos »  plus facile d’usage pour un professeur de mathématiques ou de philosophie, mais pour beaucoup c’était leurs nom et prénom, rien n’avait à être caché. Pour les toros, c’étaient des élevages,  pas très nombreux à l’époque, qui  provenaient des bords du Rhône ou du Vaccarés, les gênes s’entrecroisaient entre les origines espagnoles et ceux de la Camargue, de la sorte le bétail sortait parfois avec une certaine réserve parfois peu rectiligne.             

Le public suivait et se montrait assidu devant ces spectacles pas toujours en osmose avec ceux plus flamboyants des grandes arènes précitées, mais il savait apprécier ces valeureux dont seule leur passion démesurée pouvait expliquer cette présence avec toutes les conséquences liées à ces blessures qui parfois les privaient   les jours suivants de leur travail  ou les rendaient handicapés. Les spectateurs étaient nombreux et friands de ces évènements taurins, raillés parfois par des esprits chagrins orphelins des grandes arènes, mais vite ralliés au sentiment général qui se dégageait devant la fougue et l’enthousiasme manifestés par ces acteurs de l’impossible qui savaient très bien que le triomphe d’un jour n’aurait peut-être pas de lendemain.

Chacun jouait dans sa catégorie en toute humilité, ganaderos, toreros, et même ce public ravi de pouvoir y assister dans cette ville, l’une des 5 villes gardoises alors reconnues judiciairement comme « ville de tradition taurine » (par la suite cette tradition a été étendue à la région), cette ambiance « corrida » se continuait d’ailleurs les jours suivants  par la vente de la viande en boucherie où la tête du toro était exposée comme souvenir posthume.

C’est ainsi que beaucoup de toreros ont foulé le sable des arènes Sommiéroises, la liste serait longue, certains ont fait carrière à un bon niveau d’autres sont restés dans un certain anonymat. Parmi tous ces intervenants, il y avait des femmes et oui déjà à cette époque !,  qui se souvient de l’épouse  du siffleur des films d’Ennio MORRICONE ?  la premiére torera à pied ayant toréée en Espagne ce qui lui vaudra des ennuis judiciaires il était interdit en effet à l’époque à une femme de toréer à pied en pays ibérique.

Qu’en est-il à présent de ces « corridas », notre monde aseptisé se couvre du voile d’une candeur déguisée, et avec lui en arrive à ne  pas tolérer que qui n’est pas interdit, qui oserait écrire aujourd’hui en gros sur une affiche ce mot devenu maudit parce que l’on ne supporte pas ce « r » entre une voyelle et une consonne ?.

Le Maire ayant donné l'autorisation était Louis JEANJEAN Léon Heraud dit lou Pissarel, raseteur de Lunel.

En 1900, il prenait sa plus belle plume pour assurer les directeurs d’arènes qu’ils pouvaient compter sur lui : «  Monsieur le Directeur, je viens vous préciser la promesse que je vous avais faite pour le 8 juillet et vous affirmer une fois de plus que pendant la course du Para je saurai faire tout mon devoir.  » A savoir : douze rasets. Lou Para, du manadier Étienne Pouly, était un fameux taureau cocardier, fils d’une vache camarguaise et d’un étalon espagnol d’origine navarraise. Léon et lui ne se quittaient plus depuis leur premier affrontement en août 1895 à Marsillargues. Gros succès. Résultat : en avril 1900, pour voir le Pisseur faire son devoir, des trains spéciaux avaient amené 14000 spectateurs dans les arènes de Nîmes. Heraud, qui touchait cent francs or pour faire seulement deux rasets au Para, en avait réalisé ce jour-là 24 face au biòu de Pouly. 100 Francs de l'éppoque représenteraient 327 euros Mesdames, Messieurs Nous n’ignorons pas combien est grave en même temps qu’ingrate la tâche qui nous incombe.

Malgré cela connaissant le gout tauromachique notre population, jusqu’à ce jour déshéritée, nous n’avons pas craint ouvrir une arène à Sommières, persuadés d’avance que vous saurez tenir compte des sacrifices que nous nous imposons et de la bonne volonté que nous mettrons toujours à faire tous nos efforts pour vous contenter. Nos arènes méritent d’être visitées, elles ont été construites d’une façon irréprochable et à tous points de vue, sécurité, solidité et confortable, rien ne laissera à désirer. Nos courses seront très variées et les fauves choisis toujours parmi les meilleurs de nos manades en renom. La direction s ’est assuré à l’avance le concours de quelques toréadors en relief dans le Languedoc et dans la Provence. Et confiante  dans le succès, elle se dispose en outre d’offrir aux aficinados tous les jeux usités en tauromachie (ferrades, concours de manades, xxx illisible xxxx

Pour la première course du 8 mai, nous nous sommes adressés à la manade de La valette qui doit nous fournir ses meilleurs taureaux, parmi lesquels LE Petit Vergezeois Lou Pelligrin si bien appréciés dans les arènes de Lunel le lundi de Pacques Tous les fauves seront combattus par le toréador Leon Heraud dit lou Pissarol accompagné de son élève Mansas dit Frascuello. Après ces noms en avant nous n’avons plus de phrases assez éloquentes pour vous dire ce que sera la course de dimanche prochain.

Après la grand et brillant succès que ces deux toréadors ont obtenus le lundi de pâques dans les arènes de Lunel nous ne doutons pas qu’ils feront courir dans nos arènes tous les amateurs de la région avides de sensations Capea dans les arènes en bois emportées par la crue du Vidourle en 1907 L'entrée des Arènes,baptisées en 2018.

En vous donnant rendez-vous dimanche prochain 8 mai, recevez mesdames et Messieurs avec nos sincères remerciements l’assurance de notre entier  dévouement. La Direction

3 juin 2018 Le baptème des ARENES GILLES ARNAUD par le Maire de Sommières et les frères et soeurs de Gilles Arnaud Photo qui a touché 7935 personnes sur facebook et entrainé  2089 interactions

Frédéric DURAND 1990

Une "naturelle" de GARONERO

La construction des arènes en février 1954

La démolition des anciennes arènes en novembre 1990

Capea dans les arènes en bois emportées par la crue du Vidourle en 1907

L'entrée des Arènes,baptisées en 2018

1977 Course au profit de G ROUCAYROL et F FERAUD

Miraillette sur Jacky Peyre

Course de taureaux au marché en 1937