Depuis quelques années les attaques et les actions des "anticorridas" sont plus nombreuses plus insidieuses et parfois violentes et bénéficient de soutiens très médiatiques.
Même si ces actions, parfois très virulentes, ne sont pas prêtes d'aboutir en France, il n'en demeure pas moins que les aficionados doivent réagir et doivent avoir la liberté d'assister aux spectacles taurins.
Si un jour cet abolitionnisme atteignait la corrida il est certain qu'alors les prochaines victimes seraient la course camarguaise, les abrivados et tous les spectacles taurins.

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Association de défense des tauromachies - Sommières

Donc c’est permis…
mais quoi donc?
le sujet de la Coupo Santo jouée à la fin de chaque remise des prix, est souvent l’occasion de controverses car à chaque
fois la réaction du public est bancale.
C'est à dire qu'entre ceux qui applaudissent systématiquement repris aussitôt par des « chuts », sans parler de se lever au
premier ou au dernier couplet, cela baigne dans une totale confusion.
Le  Félibrige,   répond à la question posée     .Ecouter la musique pendant votre lecture.

      « A l’occasion du cent-cinquantième anniversaire du Chant de la Coupe (le dimanche 30
juillet 2017 à Avignon) la tradition évolue :
Désormais chanté debout, on pourra applaudir le chant de la coupo.
Le Félibrige est une nouvelle fois soucieux de défendre une culture tout en respectant l’évolution
de nos sociétés.

Il suggère que « l’hymne provençal », La Cansoun de la coupo, interprété pour la première fois par
Fréderic Mistral le 30 juillet 1867, soit entonné debout et puisse être applaudi. Une évolution
notable dans les habitudes pour ce chant célébrant la fraternité et l’amitié entre deux peuples dont
l’usage, jusqu’à présent,  voulait que l’on ne se dresse qu’au dernier couplet et que l’on
n’applaudisse pas…

Explications :
Parfaitement conscient et respectueux du fait qu’un hymne, même compris au sens de chant
identitaire, ne s’applaudit pas, le Felibrige  ne saurait mettre en cause cette notion élémentaire de
déférence envers le symbole de caractère national et (ou) philosophique qu’il  représente.

Toutefois, prenant en compte des pratiques actuellement constatées, à l’occasion du centcinquantième anniversaire de la  Coupo, le Consistoire du Félibrige propose de faire évoluer les attitudes, habitudes et traditions relatives à l’exécution de la Cansoun
de la Coupo.
- Considérant l’absence de tout témoignage probant sur le moment historique de la remise de la
Coupe, on peut aisément imagine  que les convives, lors du banquet du 30 juillet 1867, restèrent
assis quand Frédéric Mistral interpréta pour la première fois la Cansoun  de la Coupo mais qu’à
contrario ils applaudirent chaleureusement.
- Considérant le fait qu’aujourd’hui la tradition de ne pas applaudir un hymne s’estompe peu à peu
notamment lors des rencontres  sportives, mais également lors  d’interprétations en des lieux ou
circonstances diverses y compris des instants patriotiques et officiels.
- Considérant aussi que cette expression enjouée et spontanée traduisant engouement et
enthousiasme n’est en aucun cas en opposition  avec la notion de respect portée aux hymnes.
Le Félibrige, garant de l’héritage moral de Frédéric Mistral, invite désormais à ne pas s’insurger
contre les applaudissements qui pourraient ponctuer la Cansoun de la Coupo.

En conséquence :
À compter du 30 juillet 2017, jour du cent-cinquantième anniversaire de la remise de la
Coupo et de la première interprétation de la Cansoun de la Coupo, au regard des faits
originels, de l’évolution et des pratiques actuellement constatées :
- le Félibrige préconise de se lever dès le premier couplet de la Cansoun de la Coupo et
suggère de ne pas blâmer les personnes qui, dans l’enthousiasme, seraient tentées
d’applaudir.
- Le Félibrige invite les hommes à se découvrir la tête dès les premières notes.
- Le Félibrige précise que le dernier couplet chanté (le septième) s’interprète toujours
un peu plus lentement et solennellement.
- Le Félibrige recommande toutefois de nuancer entre actes festifs et enthousiastes et
actes commémoratifs et solennels où le silence devra être respecté en des lieux et
circonstances particuliers.

Recommandations :
- Lorsque la Cansoun de la Coupo est interprétée partiellement pour ponctuer un
événement ou une cérémonie, le Félibrige préconise que soient chantés les couplets un,
deux, quatre et sept. (il est intéressant que les organisateurs et maitres de cérémonies
annoncent le nombre de couplets qui seront chantés ou joués, cela évite bien des
cafouillages !)
- Lorsque la Cansoun de la Coupo est interprétée au cours d’un récital ou d’un concert,
elle est considérée comme partie intégrante du spectacle : libre aux auditeurs de réagir
comme ils l’entendent.
- Le titre donné au chant par Frédéric Mistral étant « La Coupo » ou Cansoun de la
Coupo, il est conseillé, recommandé d’employer cette dénomination et d’éviter
l’appellation de « coupo santo ».
- Cet exposé relatif à la décision du Consistoire du Félibrige du 26 novembre 2016 à
Lavercantière (Lot), fut approuvé par le Conseil Général du Félibrige du 5 juin 2017

Donc c’est permis…
Mais quoi donc?
Le sujet de la Coupo Santo jouée à la fin de chaque remise des prix, est souvent l’occasion de controverses car à chaque
fois la réaction du public est bancale.
C'est à dire qu'entre ceux qui applaudissent systématiquement repris aussitôt par des « chuts », sans parler de se lever au
premier ou au dernier couplet, cela baigne dans une totale confusion.
Le  Félibrige,   répond à la question posée.     

Toutefois, cette indication (applaudir après le cant de la coupo) ne s’appliquera pas dans des cas
spécifiques, dans certaines occasions, situations ou lieux dans lesquels il conviendra foncièrement
de respecter le silence (où le silence s’impose de lui-même).
- Considérant les statuts du Félibrige de 1911 et 1934 qui stipulent à l’article 110 : « Au moumen
di brinde, lou capoulié canto la Cansoun
de la Coupo que tóuti escouton de dre en anant au refrin » (Au moment des brindes le capoulié
chante la Chanson de la Coupe que
tous écoutent debout).
- Considérant la pratique bien ancrée au fil des années de se lever au dernier couplet, aujourd’hui
quelque peu dépassée, les hymnes se chantant debout dans leur intégralité.
- Considérant que dans les rencontres bilatérales entre félibres et Catalans il y a un déséquilibre
entre les premiers qui entonnent assis
La cansoun de la Coupo et les seconds qui chantent entièrement debout Els Segadors.

Le Félibrige, garant de l’héritage moral de Frédéric Mistral, invite désormais à ne plus s’offusquer
de l’attitude naturelle qui conduit à se lever dès le début de la Cansoun de la Coupo.
réuni lors du congrès du Félibrige dit La Santo-Estello à Bagnères-de-Bigorre (HautesPyrénées). »
Le Capoulié du Félibrige
Jacques MOUTTET  14ème successeur de Frédéric Mistral à la tête du
Félibrige
  Cette mise au point venant de la maison mère, gardienne de l’institution
"mistralienne", ne peut pas être plus explicite.
Malgré ce, je ne serais pas surpris qu'on entende encore des avis ou des réactions
contraires, car ce n'est pas une obligation de la respecter à la lettre, c'est juste une
précision.
                                                                                                              Patrick PONS

Prouvençau, veici la Coupo
Que nous vèn di Catalan ;
A-de-rèng beguen en troupo
Lou vin pur de noste plant.

Provençaux, voici la coupe
Qui nous vient des Catalans
Tour à tour buvons ensemble
Le vin pur de notre cru.

Coupo Santo
E versanto
Vuejo à plen bord
Vuejo abord
Lis estrambord
E l'enavans di fort !

D'un vièi pople fièr e libre
Sian bessai la finicioun ;
E, se toumbon li Felibre
Toumbara nosto nacioun.

Coupe sainte
Et débordante
Verse à pleins bords
verse à flots
Les enthousiasmes
Et l'énergie des forts !

D'uno raço que regreio
Sian bessai li proumié gréu ;
Sian bessai de la patrìo
Li cepoun emai li priéu.

D'un ancien peuple fier et libre
Nous sommes peut-être la fin ;
Et, si les Félibres tombent
Tombera notre nation.

D'une race qui regerme
Peut-être somme nous les premiers jets ;
De la patrie, peut-être, nous sommes
Les piliers et les chefs.

Vuejo-nous lis esperanço
E li raive dóu jouvènt,
Dóu passat la remembranço
E la fe dins l'an que vèn.

Verse nous les espérances
et les rêves de la jeunesse,
Le souvenir du passé
Et la foi dans l'an qui vient.

Vuejo-nous la couneissènço
Dóu Verai emai dóu Bèu,
E lis àuti jouïssènço
Que se trufon dóu toumbèu.

Verse nous la connaissance
Du Vrai comme du Beau,
Et les hautes jouissances
Qui se rient de la tombe.

Vuejo-nous la Pouësio
Pèr canta tout ço que viéu,
Car es elo l'ambrousìo
Que tremudo l'ome en diéu.

Verse nous la Poésie
Pour chanter tout ce qui vit,
Car c'est elle l'ambroisie
Qui transforme l'homme en Dieu.

Pèr la glòri dóu terraire
Vautre enfin que sias counsènt
Catalan, de liuen, o fraire,
Coumunien tóutis ensèn !

Pour la gloire du pays
Vous enfin nos complices
catalans, de loin, ô frères,
Tous ensemble, communions !

Texte & traduction de Frédéric Mistral (1867), musique de Nicolas Saboly (XVIIe).

L'origine de la Coupo santo

En 1867, le Catalan Victor Balaguer est exilé de son pays. Les Félibres l'accueillent comme un frère. Son exil est de courte durée : il peut, quelques mois plus tard, retourner en Espagne. En reconnaissance de l'hospitalité provençale, Victor Balaguer offre une coupe aux Félibres :

Record ofert per patricis catalans als felibres provenzals per la hospitalita donada al poeta catala Victor Balaguer - 1867

Présent offert par les patriotes catalans aux félibres provençaux pour l'hospitalité donnée au poète catalan Victor Balaguer - 1867

Elle inspire Frédéric Mistral qui écrit ce qui deviendra l'hymne du Félibrige : Coupo santo. La musique est un chant de Noël de Nicolas Saboly, composé au XVIIe siècle.

La coupe des Catalans, c'est le saint Graal du Félibrige ! C'est le capoulié, ou grand maître du Félibrige, qui en a la garde. Chaque année, il la sort le jour de la santo Estello. Il y verse du vin (Châteauneuf du Pape), chante l'hymne dont l'assemblée reprend le refrain, puis la sainte coupe passe de main en main pour la communion félibréenne.

La coupe est la création de l'Avignonais Fulconis : les deux femmes représentent la Provence et la Catalogne. Cette union entre Catalans et Provençaux se retrouvent aussi dans les couleurs du drapeau d'or et de gueules.

Brinde : à la Catalougno, nosto sorre ! à l'Espagno, nosto amigo ! à la Franço, nosto maire !

Je bois : à la Catalogne, notre sœur ! à l'Espagne, notre amie ! à la France, notre mère !

(Frédéric Mistral, discours de Saint-Rémy, 1868)