« ETRE OU NE PAS ETRE » 9 MAI 2020
C’est une forme de « remake » à la SHAKESPEARE qui se vit actuellement dans notre monde tauromachique, la reconnaissance passe avant tout par l’existence, mais pour affirmer celle-ci, il faut parfois ne pas craindre de froisser les susceptibilités.
Dans ce monde tauromachique, nous sommes les témoins d’une discrimination, avec une séparation marquée, le camarguais puis l’autre, il n’est pas même cité, existe-t-il ? Il ne s’agit pas d’une ignorance, pas plus que d’un oubli.
L’aficionado de base, n’ayons pas peur du mot, il n’a rien de péjoratif, vit sa passion et sait se mobiliser lorsqu’il le faut, il répond toujours présent, mais, qu’en est-il « des autres » ? quelques voix s’élèvent sous forme polie mais sans grande envolée, pour l’immense majorité , ce sont des taiseux, les uns parce qu’ils ont reçu une offrande régionale (ne soyons pas dupes c’est nous qui y contribuons), les autres par ce qu’ils freinent leur volonté de réagir afin de pas s’exposer au risque de voir leur « pré carré » subir une réaction négative.
Il ne faut pas faire de vagues, conserver l’eau calme, cette forme d’uniformité tacite nous entraîne dans une relation normalisée, aseptisée en quelque sorte, avec la gouvernance dans une forme de soumission basée uniquement sur la peur de disparaitre de manière officielle, mais de compromis en compromis, de silence en silence, nous en arrivons à la situation actuelle.
Pourtant, officiellement la corrida existe en France, nos anciens se sont battus pour conserver cette culture régionale, certes particulière pour le profane, mais, une culture régionale quelle que soit sa nature possède son originalité, la culture elle-même est d’ailleurs un phénomène matériel et idéologique caractérisant un groupe par rapport à un autre.
Si notre existence est légale, constitutionnellement c’est ainsi, affirmons nous et réagissons en tant qu’ être vivant dont le but est de se reproduire, peut-on y parvenir en se cantonnant dans une inertie coupable ?
Nous montrons un peu plus nos limites dont profitent les adversaires de la corrida, notre résignation, notre apathie sont mises à profit dans leur ligne droite de l’abolition.
Le peuple aficionado doit se montrer uni car de la division que nous supportons nous ne pouvons rien en attendre, ne rejouons pas HAMLET.