Depuis quelques années les attaques et les actions des "anticorridas" sont plus nombreuses plus insidieuses et parfois violentes et bénéficient de soutiens très médiatiques.
Même si ces actions, parfois très virulentes, ne sont pas prêtes d'aboutir en France, il n'en demeure pas moins que les aficionados doivent réagir et doivent avoir la liberté d'assister aux spectacles taurins.
Si un jour cet abolitionnisme atteignait la corrida il est certain qu'alors les prochaines victimes seraient la course camarguaise, les abrivados et tous les spectacles taurins.

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Association de défense des tauromachies - Sommières

Remerciements : Cette page a été réalisée après consultation de l’opus numéro 5 de la revue « Terres Taurines », le site « Terre de Toros », le guide « Tierra Brava » de Jean-Louis Castanet. Nos remerciements également à Canal Sur et Enrique Romero. https://terrestaurines.com/ https://www.terredetoros.com/ Le site www.aficion.org est un site à but non lucratif.

Les derniers veraguas
Balayé par le vent de l'histoire après cinq siècles de suprématie, l'encaste vasqueño est en voie d'extinction, condamné par l'évolution du spectacle et menacé par un moucheron. En bordure du Rio Tinto, les derniers "jaboneros" sont face à leur destin. Leur beauté incomparable et leur avenir incertain invitent à voyager aux origines de leur légende. (André Viard)

Les "jaboneros" de Prieto de la Cal



La lecture de l'opus numéro 5 de la revue Terres Taurines d'André Viard nous permet de comprendre le cheminement qui a aboutit à la survie de ces toros à la beauté rare, "jaboneros" pour l'essentiel, les toros de sang Veragua ou de race Vazqueña.

Et pour ce qui concene le présent on peut dire qu'un homme,Tomas Prieto de la Cal, « ganadero-héritier » à l’âge de neuf ans, en est  en quelque sorte le dépositaire presque exclusif. Il maintient contre vents et marées, le « sang  Veragua », aussi beau que peu prisé du « toreo moderne » car un peu trop impétueux, trop peu collaborateur, et par voie de conséquence économiquement contraint.

La caste Vazqueña, comme il a déjà été précisé dans un autre chapitre, autre appellation du "sang Veragua", est passée cette fois-ci non pas entre les mains de curés ou de moines comme beaucoup de races de combat, mais entre celles du ducs, de reine et même des ancêtres de Christophe Colon pour enfin être sauvegardée de nos jours par la persistance de quelques fous amoureux d’une race aussi belle que pénible à manipuler et dont le comportement taurin est peu amène, donc peu prisé et peu lucratif par voie de conséquence. La ganaderia de Tomas Prieto de la Cal fait dans ces pages l’objet d’une attention particulière voulant marquer encore une fois l’osmose parfaite entre la diversité de l’animal et le campo bravo.

Campé sur les bords du Rio Tinto, la Ruiza, le vaste domaine qui dû évidemment subir tous les soubresauts de l’histoire de l’Espagne du siècle passé, en même temps que les caprices de cette rivière à teinte orangée, héberge ces toros à la couleur pour l’essentiel « jabonera », jaune savonneux. On y trouve aussi des robes melocotonas et coloradas, des robes  qui possèdent presque toutes les teintes, ça ne s’invente pas, des mines de Minas de Riotinto ouvertes pendant des siècles pour extraire du cuivre et des minerais annexes, une cinquantaine de kilomètres en amont de l’embouchure  du Rio Tinto dans la Sierra Morena… et qui les possédaient avant que la Ruiza et le Rio Tinto ne devienne leur sanctuaire pour ne rien rajouter à leur légende.

Qui dit mines, minerais et oxygène de l’air ou de l'eau, dit terres acides. Tout le bassin du Rio Tinto est concerné. Maintenir cette diversité c’est aussi faire preuve d’ingéniosité. Tomas n’en manque pas. En élevant une digue, certaines terres ont perdu l’excès de leur d'acidité pour fournir des minéraux aux toros et produire un bétail somptueux.

Personne ne peut douter de l’harmonie des couleurs de la « Ruiza », avec d’abord le blanc cortijo datant de guère plus d’un siècle, des plaines verdoyantes du printemps aux chaumes brûlés de fin d’été, tout cela parsemé pour l’essentiel des pelages originaux, rarement negras.

La pluie dans ses excès vient aussi s’en mêler comme nous le montre les passionnants reportages d’Enrique Roméro, directeur-présentateur de l’émission Toros para todos qui nous donnent à  penser que d’aucun ne peut rester insensible à des images où l’éclat de ces spécimens  qui furent proche de disparaitre, se mêle aussi parfaitement à la beauté de la nature des bords du Rio Tinto. Encore une œuvre de la tauromachie. Nous vient alors l’envie de visiter la Ruiza. Faisons le avec Enrique Romero, sa fougue, sa passion et sa verve.
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