Depuis quelques années les attaques et les actions des "anticorridas" sont plus nombreuses plus insidieuses et parfois violentes et bénéficient de soutiens très médiatiques.
Même si ces actions, parfois très virulentes, ne sont pas prêtes d'aboutir en France, il n'en demeure pas moins que les aficionados doivent réagir et doivent avoir la liberté d'assister aux spectacles taurins.
Si un jour cet abolitionnisme atteignait la corrida il est certain qu'alors les prochaines victimes seraient la course camarguaise, les abrivados et tous les spectacles taurins.

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Association de défense des tauromachies - Sommières

Visites de manades et ganaderias

France - Espagne - Portugal

Samedi 7 mai 2022. Journée camarguaise à la manade Lou Pantaï.

La famille Manaud à cheval

Comme toujours un accueil absolument délicieux chez Hubert et Françoise Manaud dans cet antre de Camargue profonde qu’est le domaine de Bardouine. Un endroit mirifique correspondant aux purs canons de la Camargue dont on ne s’étonnera pas qu’il héberge la manade, fort justement nommée « Lou Pantaï », qui signifie « le rêve » en Provençal, comme chacun le sait… ou pas.
 
Zone auréolée d’un prestige certain, tant taurin que culturel,  le domaine de Bardouine est situé quelque part entre le château d’Avignon empreint d’un notable passé historique au nord, les vastes étangs de Consécanière à l’ouest, celui de Malagroy et la draille de Méjanes au sud. Les grandes cabanes du Vaccarès marquent une délimitation est, s’il est encore possible d’évaluer des limites dans cette zone très étendue mais de toute façon sise sur la commune des Saintes Maries de la Mer.
 
Ferrade de quatre anoubles dans les règles de l’art avec quelques coups de fer magistraux après des conduites parfaites. Des anoubles bien en jambe qui avaleront sans peine les 700 mètres de folle « coursejade » pour venir subir l’épreuve d’identification à la manade, bail de quelques années de liberté dans un biotope idéal, don de la Camargue à ses animaux emblématiques.

Et puis que dire du repas qui s’en est suivi, à part dire qu’il a ravi la cinquantaine de convives rassemblés sous la laoupio qui les abritait du mistral faiblissant, mais de loin le meilleur des anti-moustiques, et pour le coup le plus naturel qui soit. Serveuses affables, mets délicieux, traiteur à recommander, les fondamentaux d’un repas camarguais, étaient déjà respectés.  Pour parfaire le moment le concours de Manu Pinto venait à point. Manu et son « matos » habituel mais pas que. Habile pour « enrôler » aussi les serveuses aux multiples facettes qui devenaient chanteuses pour l’occasion et pour entonner à son tour, on n’est jamais mieux servi que par soi-même, « du Christophe » ou « du Sardou », quand ce n’était pas, excusez du peu, le fruit de ses propres paroles ou propres compositions.

Après tout cela, et ce n’est jamais le moins agréable, nous voilà dans la remorque-calèche-promenade, « chargée à bloc » tirée par un robuste tracteur pour nous amener voir « les gros », lire les cocardiers de la manade Lou Pantaï, bien tranquilles tout au bout du « Clos des Champignons », où du reste aucun cueilleur ne s’aventure.

Nous les retrouvons au milieu d’une flore spécifiquement camarguaise, cela va de soi, nous offrant une image de carte postale type, le long de « la baisse de Tagès », marais couramment appelée « l’infirmerie » où nos valeureux taureaux viennent « prendre les eaux » quand le repos s’impose à eux.  Voilà, c’est terminé, nous laissons à leur quiétude les confirmés Eros Adonis Rasaï Novi et Courlis, les prometteurs Icare et Belami, sans oublier les trois vainqueur du Trident d’Ord 2019, Mithra, Daladel, et Rasclet ou encore l’anonyme 7005.  Fanfan quant à lui voulait se faire remarquer en  faisant mine de nous en vouloir durant toute la visite, probablement perturbé par la bonne humeur qui régnait  sur la remorque. Visite que nous commenta le compétent Julien Malige bayle-gardian attitré de la manade Lou Pantaï. Journée enchanteresse !

Les photos sont de Eric Pattus

La famille Manaud à cheval

Différence entre un tatouage humain et le marquage d’un anouble (taureau âgé d'un an) ?

C’est la même chose sauf que l’un est une mode et que l’autre a une pleine utilité. Pour le tatouage humain il s’agit d’altérer superficiellement l’épiderme par une multitude de piqûres et l'injection d'encres ou produits chimiques, opération douloureuse pouvant durer des heures, pour agrémenter son corps, en tout cas tel est le but premier. Cette pratique semble dater du Néolithique, en gros 3000 ans avant notre ère.

Dans le cas de l'anouble c'est une légère marque à feu du cuir qui va perturber visiblement son poil de façon permanente, ayant pour but son identification rapide et lointaine, en faire un élément de la manade à part entière et donc le faire entrer dans un cycle de travail et d'espérance qui peut lui ouvrir une longue vie.

Tel est le rôle de ce marquage, opération qui nécessite d'immobiliser l'anouble moins de cinq minutes et traditionnellement appelé "ferrade" lors de son exécution. Relâché immédiatement, le jeune animal se remet à paître dès qu’il a regagné le troupeau. Il est estimé que le marquage du bétail se situe à 8000 ans avant notre ère. Traumatisme avez-vous dit ? On se demande pour qui ! Et si nous revenions un peu sur terre?