Depuis quelques années les attaques et les actions des "anticorridas" sont plus nombreuses plus insidieuses et parfois violentes et bénéficient de soutiens très médiatiques.
Même si ces actions, parfois très virulentes, ne sont pas prêtes d'aboutir en France, il n'en demeure pas moins que les aficionados doivent réagir et doivent avoir la liberté d'assister aux spectacles taurins.
Si un jour cet abolitionnisme atteignait la corrida il est certain qu'alors les prochaines victimes seraient la course camarguaise, les abrivados et tous les spectacles taurins.

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Association de défense des tauromachies - Sommières

Visites de manades et ganaderias

France - Espagne - Portugal

6 mai 2023     Journée au mas de la Chassagne     Arles

Samedi 6 mai 2023, plaine de Meyran en pays d’Arles, un mètre cinquante en dessous du niveau de la mer, quatre-vingt-sept vaches braves et leur progéniture origine du Laget et Jalabert-Frères dans un paradis naturel qui pourrait faire réfléchir positivement tout opposant à ce monde unique... et le ramener à des pensées plus saines. Et pas que. Un peu plus loin les gris "cardeño" du nouveau Fer de la Golosina sont là, bientôt prêts à combattre, ce que fera prochainement le numéro 114 à Vic Fezensac.

Tout proches d’eux la corrida d’Alès, est somptueuse. Les protagonistes de cette corrida estampillée Jalabert-Frères prévue pour les arènes du Tempéras sont magnifiques. Des costauds de quatre ans qui offrent, qui plus est, des pelages variés. Témoin de cette exceptionnelle richesse des robes du toro bravo l’aficionado se plait d’autant plus à les identifier. On distingue, au risque de faire quelques erreurs de nuances, nous sommes à une distance raisonnable, deux « negro-azabache », deux « negro-mulato » et trois « castaño-capirote foncée»... à moins qu'ils ne soient plus "colorado" que "castaño".

Et puis aussi un autre « castaño-capirote » derrière la barrière, un belliqueux de 570 kilos qu’il a fallu séparer des autres. Ici le bien-être animal prodigué par l’homme toute une vie durant est bien réel mais l’optique doucereuse de l’entente cordiale entre fauves ne l’est point. Il avait fallu intervenir, les conflits entre ces protagonistes armés ne se réglant pas souvent à l’amiable. Ici pas de « fundas » protections artificielles des cornes, on reste au plus près de la nature.

Nous sommes donc au mas de la Chassagne, propriété de la maison Jalabert, une des perles de la Camargue. Golosino, le toro gracié à Istres par le maître des lieux, et qui a donné ce joli nom (friandise en espagnol) à l’un des trois Fers de cette maison, est tout près du mas, il coule des jours heureux. Les remorques véhiculant cette septantaine de privilégiés continue à cheminer à travers les prés de ce sanctuaire taurin en cette belle fin d'après-midi…

Le matin, juste après le « café-croissants » ce sont deux magnifiques vaches qui vont tenter un examen de passage, pour gagner le statut de génitrice, examen au côté duquel celui de l’entrée à l’école polytechnique semble être une formalité. Derrière les capotes et muletas le tout jeune Victor Clauzel et Niño Julian, un peu plus aguerri. Derrière le carnet de notes, Jean-Luc Couriol, le mayoral du mas de la Chassagne, homme de confiance, professionnel avisé, censeur impitoyable aussi, le futur des trois ganaderias dépendant de la clairvoyance de son regard. Tout cela dans un silence de cathédrale seulement interrompu par des applaudissements sporadiques saluant le mérite et les phases remarquables des prestations de ces jeunes belluaires.

Le président Bernard Hyacinte retenu malgré lui à Palma de Majorque, les vice-président(e)s, Claudette Monnier et André Vidal assurent l’intérim du pilotage de la journée. Rien n’y manque. Manu Pinto, avec son « matos » et son talent habituel, assure parfaitement « l’après repas et l’avant balade », Jean-Pierre Martin s’est occupé de la logistique. Balade ponctuée par la visite du Musée Taurin, très belle salle consacrée aux Jalabert père et fils, leurs trophées et leurs costumes.

On s’est bien plu toute cette journée dans ce joyau de Camargue, le ciel ayant voulu effacer la lourde brume du début de matinée pour nous offrir au fil des heures un « temps de curé », même si cette expression est plus utilisée par les marins et les aviateurs et moins par les simples terriens que nous étions, bien installés sur le plancher des vaches et des toros, quand les conditions météorologiques approchent de la perfection.

Retour par le chemin du mas d'Agon, d’un côté ou de l’autre, pour apprécier sur quelques kilomètres encore cette magnifique Camargue qu’aucune force maléfique, opportune et de circonstance, ne pourra séparer de l’image qu’elle reflète partout dans le monde, celle du toro et du taureau. Il faudra que certains se mettent bien ça dans leur tête !
                                                                                                                                                                                 rf

Galerie des photos et des vidéos de Eric Pattus et Manu Pinto.

La Chassagne 2

La Chassagne 1