Depuis quelques années les attaques et les actions des "anticorridas" sont plus nombreuses plus insidieuses et parfois violentes et bénéficient de soutiens très médiatiques.
Même si ces actions, parfois très virulentes, ne sont pas prêtes d'aboutir en France, il n'en demeure pas moins que les aficionados doivent réagir et doivent avoir la liberté d'assister aux spectacles taurins.
Si un jour cet abolitionnisme atteignait la corrida il est certain qu'alors les prochaines victimes seraient la course camarguaise, les abrivados et tous les spectacles taurins.

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Association de défense des tauromachies - Sommières

M. Allain BOUGRAIN DUBOURG    5/01/2016 C/0 France INTER Emission matinale Week-End

Nous faisons suite à votre intervention de Dimanche 03 Janvier 2016 sur France INTER relative à la corrida. Il n'est pas dans nos intentions de juger de l'opportunité de celle-ci pas plus que celles de tenter une quelconque plaidoirie en faveur de la corrida. Notre passion fusse t elle débordante n'est pas aveuglante au point d'imposer le droit d'aimer à une personne qui n'aime pas. C'est sur ce point, qu'il y aurait lieu, le pensons-nous , de vous pencher de manière objective, si tentez que ce mot possède un sens, sur le droit de chacun d'aimer ou ne pas aimer.

Pourquoi vouloir interdire aux enfants d'assister aux corridas ? Êtes-vous investit d'un pouvoir souverain pour émettre une tel précepte ? Pensez-vous que les parents sont inaptes à juger et que vous êtes là en justicier pour suppléer ? Pourquoi vouloir interdire la création des Ecoles Taurines ? Pensez-vous que les parents qui autorisent leurs enfants (l'avis préalable des parents est requis) à participer à ces écoles ne sont pas capables d'assumer leur  responsabilité ? Pensez vous qu'ils sont inaptes à juger et que vous êtes là en justicier pour suppléer ? De réponses nous n'en attendons pas, car, il ne vous est pas possible dans un raisonnement rationnel d'y satisfaire, le seul argument à nous opposer, c'est la volonté manifeste du droit de juger de l'autre que vous vous octroyez.

La présente lettre vous est destinée (< es qualité » et ne veut contenir aucune animosité envers votre personne qui, nous semble-t-il, est empreinte de bon sens et c'est peut-être sur ce point là que nous pourrions obtenir un minimum de satisfaction.

NDLR:  A Baugrain Dubourg est président de la ligue de protection des oiseaux

ROLE FORMATEUR DE LA CORRIDA 150 PSYCHIATRES, PÉDO-PSYCHIATRES ET PROFESSEURS D’UNIVERSITÉ TÉMOIGNENT DU RÔLE FORMATEUR DE LA CORRIDA
Marcel RUFO Pédopsychiâtre

Alors qu’une nouvelle fois le danger supposé de la corrida pour les enfants est mis en avant par des Associations animalistes, 150 psychiatres, pédo-psychiatres et professeurs d’université français appellent à considérer le problème de la violence sous un angle objectif et non partisan. La vraie violence des sociétés civilisées est celle que nous montre l’actualité quotidienne dont rendent compte les journaux télévisés . La vraie violence est celle des fictions où la barrière éclate entre réel et virtuel au point d’alimenter la série noire des agressions sauvages. La vraie violence est trop souvent intrafamiliale, c’est celle du vide affectif, de l’abandon meurtifère, du rejet ou du reniement qui tuent en silence dans un quotidien banalisé. La différence pour la corrida, c’est que si elle est violence apparente dans le spectacle proposé, elle est avant tout passion dans le message véhiculé. Un enfant ne va jamais seul à la corrida. Il y va dans l’amour, main dans la main avec un adulte pour guide éclairé. Il y va pour l’amour d’un animal, pour l’admiration d’un homme, pour la convivialité d’un moment dans une ouverture existentielle affectueusement balisée par le parent qui l’accompagne, dans une intime et confiante complicité à la recherche d’émotions nouvelles, de valeurs à découvrir et à partager. Il y va précédé d’un imaginaire fantasmagorique qu’il vachercher à apprivoiser. La violence est un ingrédient incontournable et inéluctable de la vie.

Notre travail d’homme est de tenter d’apprivoiser cette violence, de sublimer cette image terrifiante de la mort. Notre rôle de parent est d’aider nos enfants à conjurer leurs peurs et à désarmer la violence. Il y a les contes de fées*. Il y a les contes de féria où la vie terrasse la mort, où la mort se fait dans l’amour, où des héros « en costume de papier » apprivoisent le temps d’un souffle la violence brute et abrupte d’un animal sauvage. Et après le frisson de la peur, celui de la joie. Après la tristesse d’avoir vu mourir un animal mythique et vénéré, avoir la promesse d’aller le voir naître un jour au campo, toujours main dans la main, cœur contre cœur. L’émotion aussi sera grande.

Non la corrida ne se résume pas dans le schéma primaire et étriqué d’un torrent d’hémoglobine. Elle est source d’émotions, de partage affectif, de communion spirituelle, d’hommage à nos racines et de fierté pour nos rameaux. Elle est épanouissement personnel par une identification à un héros, elle est proposition esthétique et expression culturelle. Elle est pour nos enfants une expérience enrichissante proposant des valeurs positives et structurantes dans un respectueux et affectueux partage.

Quant au traumatisme invoqué, ce n’est pas de la médecine, c’est de la littérature ! En revanche, faut-il demander l’interdiction des contes d’enfant en raison de leur dangerosité sur laformation des enfants ? (Cendrillon découche, Pinocchio ment, Aladin vole, Batman conduit à 320 km/h, la Belle au Bois Dormant est une grande flemmarde, Blanche Neige vit en concubinage avec 7 mâles, le petit Chaperon rouge désobéit, Astérix se dope à la potion que lui fournit un dealer qui est le curé du village… Quant aux héros des frères Grimm, ils sont alternativement parricides, infanticides, pédophiles…)

Et faut-il demander l’interdiction d’accès aux stades de foot pour les mineurs, au vu des violences de plus en plus fréquentes que l’on y déplore entre supporters fanatisés ? Enfin, pour raison garder, chaque couple parental n’est-il pas à même de proposer à ses enfants les ouvertures culturelles auxquelles il adhère ?




LA CORRIDA TRAUMATISERAIT ELLE LES ENFANTS ?

Il a été dit qu'il convenait d'interdire l'assistance à une corrida aux enfants de moins de seize ans, en raison de la situation traumatisante qu'elle représentait. Je ne peux adhérer à cette opinion et je me permets d'en donner les raisons. Scientifiquement, depuis Freud, il est reconnu qu'une situation est traumatisante:

Premièrement lorsqu'elle produit une quantité d'excitations trop grande pour être régulée par l'appareil psychique, c'est le cas des grandes catastrophes naturelles, ou simplement de certains films.
Deuxièmement lorsqu'elle peut renvoyer à des faits vécus pas sés douloureux, ou à des fantasmes qui ont leur importance car ils constituent une réalité psychique.

Il en résulte qu'il convient de prévenir les premières situations citées. On ne peut le faire pour les secondes car un incident anodin peut les déclencher; par exemple la fermeture brusque d'une porte peut réveiller chez un enfant le souvenir d'une absence des parents vécue comme un événement douloureux et entraîner une turbulence intense. Cela étant, il est donc possible que la mort d'un animal puisse apporter chez un enfant une excitation trop grande, traumatisante, et il appartient à l'adulte de la prévenir.

Cela se fait par la parole qui explique les situations dans leur vérité avec des mots justes. Ainsi, il conviendra de dire aux enfants côtoyant des animaux de ferme, comestibles, leur destin: l'homme pourvoit à tout ce dont ils ont besoin, les protège d'autres animaux, comme le renard, mais il y a une nécessité pour l'homme de se nourrir et un jour ils devront être saignés, fusillés, électrocutés. Dans le milieu rural, cette vérité est dite à l'enfant sans solennité, peu à peu, à partir des actes quotidiens de la vie, du récit des petites fêtes, du présent offert au voisin pour la mort du cochon, etc.

Il en est de même pour la corrida. Un enfant habitant la région des élevages de toros de corrida est au courant de leur combativité exceptionnelle. Il a assisté à l'expérience des tientas dès les classes primaires. Il a vu une vache entrer dans une arène, située à côté des prés de l'élevage, foncer plusieurs fois sur le picador qui jugera sa bravoure, puis sur le torero qui appréciera son jeu dans le ballet qu'est aussi la corrida, et il a pu observer que cette vache alors qu'elle est encouragée à sortir de l'arène par une porte ouverte sur les pâturages et le reste du troupeau, refusera de sortir pour continuer le combat. Il sait qu'un toro mâle fera la même expérience et que, si les deux sont sélectionnés, leur fils représentera l'élevage dans une corrida.

Aussi, ce jour-là, l'enfant comprendra les applaudissements accompagnant la combativité du toro, face aux picadors, banderilleros et au matador. Il percevra l'admiration des aficionados s'identifiant au toro, évoquant chez chacun Boyard, Cyrano de Bergerac, le meilleur Belmondo, et ces applaudissements seront donnés debout, quand il quittera, mort, l'arène, pour un dernier hommage. On comprend que la corrida peut surprendre un spectateur non averti et en particulier un enfant, mais on comprend aussi qu'une explication des origines du toro de corrida dans toutes ses données détraumatisera. Mais le psychiatre à l'égard de la corrida a plus à dire que la façon de prévenir un traumatisme. Le torero lui apparaît comme un personnage fondamental dans l'arène et tout autant au dehors. Dans l'arène parce qu'il doit solutionner la force et la combativité du toro pour réaliser avec lui une œuvre artistique comparable à un ballet.

Celle-ci réussie, on pourra voir souvent le torero, avant que le toro mort soit emporté hors de l'arène, de la main lui envoyer un baiser et lui adresser une caresse sur le front pour le remercier de sa complicité dans cette œuvre. Nous le savons tous, les plus grands artistes et les plus grands littérateurs qui ont rencontré la corrida s'en sont abreuvés. Il serait dommage, pour ne pas dire cruel, d'en priver les enfants jusqu'à l'âge de seize ans. Hors de l'arène, la conduite du torero reste un exemple. Il doit pour réaliser son œuvre accomplir des gestes techniques précis aux bons moments, demandant maîtrise de soi, ténacité et courage. Au cours de son éducation, l'enfant rencontre les exigences de ses parents, il les apprécie parce qu'elles lui sont expliquées et les perçoit comme nécessaires, et puis il apprécie aussi la valeur rencontrée chez d'autres personnes. La conjonction de ces deux aspects de valeur établit en lui ce que la psychanalyse appelle "l'idéal-du-moi" et qui est une sorte de programme d'obligations à accomplir dans la vie courante pour pouvoir s'apprécier soi-même.

Le torero, pour l'enfant habitué des corridas, a cette place adjacente à celle des parents. Cette place, bien sûr, n'est pas réservée au torero, d'autres enfants la rencontrent ailleurs, mais interdire une valeur acquise pour des enfants et empêcher l'ouverture pour d'autres serait désolant.


Jean Maler poursuivit, dans les années 55-60, une double vocation, celle d'étudiant à la faculté de médecine de Montpellier et celle de matador de toros novillos, sous l'apodo de "Malerito", dans son Gard natal et alentours. C'était une époque héroïque pour les jeunes toreros Français qui avaient plus d'envie que de concours et de moyens. Jean Maler se plait à rappeler qu'il toréait, sous l'administration de José Piles, en compagnie de Manolo Aparicio et de l'un de ses condisciples à la faculté de médecine, Jean Riboulet. Le service militaire et la guerre d'Algérie vinrent interrompre ce cursus et mettre fin à la carrière taurine. Quant à sa carrière taurine, les photos, l'évoquent avec suffisamment d'éloquence. Il convient de préciser néanmoins qu'il continue à pratiquer assez régulièrement en tienta ou en capea.

Le Docteur Maler est révolté par les assertions des antitaurins et de leurs " experts " sur la nocivité des corridas chez les enfants. Il a tenu à nous faire part de son opinion afin que nous en dispositions à toutes fins utiles. Il est particulièrement compétent pour intervenir sur un tel sujet par son double vécu, médical et taurin.

Jean MALER* *: Psychiatre de son métier, le docteur Jean Maler est issu d'une famille taurine, car ses grands-parents possédaient la célèbre ganaderîa de Viret, l'élevage français le plus reconnu d'avant-guerre. Sous les conseils de José Piles (le père de Robert), il commença une cariière de novillero sous l'apodo de "Malerito" en 1957, tuant deux novillos de Sol à Saint-Gilles le 14 avril en "mono a mono" avec Manolo Aparicio. Il toréa jusqu'en 1960 avant de donner priorité à ses études de médecine. Il reçut un coup de corne assez grave le 15 août 1959 à Vergèze.





LES MINEURS TRAUMATISES PAR LA CORRIDA?

Suite à la publication de l'interview du professeur Montagner, l'Observatoire national des cultures taurines (ONCT) a adressé un communiqué Les mineurs traumatisés par la corrida ? "Comme le sait parfaitement le professeur Montagner, (...) il n'y a pas de vérité scientifique sans expérimentation préalable. Or, en 2008, quand lassociation taurophobe à laquelle le professeur Montagner vient d'adhérer a demandé au gouvernement dinterdire laccès des arènes aux mineurs, l'Observatoire, dans le cadre des Rencontres animal et société , a proposé la réalisation d'une étude statistique portant sur les dix années précédentes." "Etude afin de mesurer la dangerosité éventuelle du spectacle taurin et de quantifier avec précision le nombre de mineurs traumatisés durant cette période. (...)

Pour que cette étude ait un sens, l'Observatoire demanda également que les chiffres obtenus soient comparés avec ceux concernant les mineurs traumatisés par la violence à l'école, à la télévision ou dans les jeux vidéo." Une étude rejetée par les anti-corrida "Les représentants des ministères de lÉducation Nationale, de la Santé, de l'Intérieur, des Affaires sociales et de la Justice se montrèrent favorables à cette étude et acceptèrent le principe de son financement, mais toutes les associations anti-taurines rejetèrent immédiatement cette proposition, sachant parfaitement que ses conclusions leur seraient défavorables (...)"

"Le spectacle de l'arène est formateur" LObservatoire national des cultures taurines ajoute que "contrairement au professeur Montagner, de nombreux spécialistes de l'enfance estiment que loin dêtre cause de traumatisme, le spectacle de l'arène est formateur pour l'adolescent, dès lors quil s'accompagne dun discours qui lui donne du sens (...)."

14/01/2012 Société", a proposé qu'une étude statistique portant sur les dix années précédentes soit menée, afin de mesurer la dangerosité éventuelle du spectacle taurin et de quantifier avec précision le nombre de mineurs traumatisés durant cette période. Pour que cette étude ait un sens, l'Observatoire demanda également que les chiffres obtenus soient comparés avec ceux concernant les mineurs traumatisés par la violence à l'école, à la télévision ou dans les jeux vidéo.

Les représentants des ministères de l'Education Nationale, de la Santé, de l'Intérieur, des Affaires Sociales et de la Justice se montrèrent favorables à cette étude et acceptèrent le principe de son financement, mais toutes les associations anti taurines rejetèrent immédiatement cette proposition, sachant parfaitement que ses conclusions leurs seraient défavorables. 

En reprenant cette demande quatre ans plus tard, pour le compte d'une de ces associations, le professeur Montagné cautionne une nouvelle tentative de diabolisation d'une communauté respectable, forte de deux millions de nos concitoyens, dont le patrimoine culturel vient d'être inscrit au Patrimoine Culturel Immatériel de la France, par une commission scientifique réunie par le ministère de la culture, après étude approfondie au regard des critères de l'UNESCO.

Contrairement au professeur Montagné, de nombreux spécialistes de l'enfance estiment que loin d'être cause de traumatisme, le spectacle de l'arène est formateur pour l'adolescent, dès lors qu'il s’accompagne d'un discours qui lui donne du sens. À ce propos, Marcel Rufo, éminent pédopsychiatre, estime qu'il "faut renvoyer sur la responsabilité des familles" et que "si jamais on interdit les arènes aux mineurs, il ne faudra pas oublier d'interdire la boxe, le rugby, la vision des supporters énervés du monde du football et la grand-mère qui crie souvent sur le grand père affaibli".