Depuis quelques années les attaques et les actions des "anticorridas" sont plus nombreuses plus insidieuses et parfois violentes et bénéficient de soutiens très médiatiques.
Même si ces actions, parfois très virulentes, ne sont pas prêtes d'aboutir en France, il n'en demeure pas moins que les aficionados doivent réagir et doivent avoir la liberté d'assister aux spectacles taurins.
Si un jour cet abolitionnisme atteignait la corrida il est certain qu'alors les prochaines victimes seraient la course camarguaise, les abrivados et tous les spectacles taurins.
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Une belle histoire
Il a tout plaqué pour la tauromachie. "Il est plus facile de sortir un enfant de la drogue que des toros". Antonio Catalan, ce milliardaire espagnol qui a fait fortune dans l’hôtellerie, répète souvent cette phrase pour expliquer que son fils Toñete a préféré devenir torero plutôt qu’arpenter les bancs des plus grandes universités du monde.
Cette maxime s’applique parfaitement à Guillaume Lautier, ce jeune Biterrois qui "a poursuivi par défaut des études de pâtissier à l’âge de 14 ans avant de tout plaquer pour se consacrer sa passion du cheval et du toro de combat". "Ma famille était passionnée de chevaux" et son père, Jean-Marc Lautier, disparu trop jeune, était un aficionado qui a présidé le Cercle Taurin Biterrois. "Mon plus bel héritage était la caisse de cassettes vidéo de Canal + où je regardais en boucle les reportages sur Paco Ojeda et les élevages. Je les ai regardées plus d’une centaine de fois !".
En plein service, il abandonne son métier de pâtissier qui ne lui correspondait pas pour vivre sa passion. "Pendant six mois, je suis allé aux Monteilles pour m’occuper des toros avec Robert et Olivier Margé". Fini la pâtisserie Cette expérience a changé le cours de sa vie. "Cela m’a convaincu que le métier de mayoral était ma vocation pour gérer une finca et élever des toros.
Avec l’aide d’un aficionado biterrois, Claude San Nicolas, je suis parti faire l’école des mayorals de Caceres, une première pour un Français". Cette formation lui a donné de solides bases et il apprendra le métier en passant un an dans les célèbres élevages d’Alcurrucen puis une autre année chez Montalvo. "Je me souviens de mon premier jour près de Tolède où l’on a embarq ué une corrida pour Madrid à cheval. C’était impressionnant".
Ensuite, son chemin croise à nouveau celui de Robert Margé quand Philippe Pagès achète la superbe finca El Sardinero dans la Sierra de Constantine au nord-est de Séville et confie le développement de sa ganaderia d’Avé Maria au ganadero biterrois. "Quand ils se sont séparés de l’ancien mayoral, ils m’ont accordé leur confiance et donné ma chance".
Depuis, Guillaume Lautier vit un rêve éveillé où les journées sont longues et on travaille sept jours sur sept. "Ma maman m’a rejoint pour acheter une maison à proximité de la finca. Je savoure ma chance de pouvoir participer à la création de ce nouvel élevage. Je m’investis car je fais comme si c’était ma ganaderia".
Heureux de vivre dans des installations luxueuses que jalousent les plus grands ganaderos d’Espagne, Guillaume Lautier s’adapte à la crise du coronavirus. "Nous avions 35 mâles que nous devions lidier en novillada cette année. Avec l’annulation des spectacles, nous les sortirons en corrida l’an prochain". Si les plans sont revus par rapport aux projets initiaux, le jeune Biterrois espère toucher les premiers bénéfices de son investissement en 2021.
Midi Libre Publié le 21/06/2020