Depuis quelques années les attaques et les actions des "anticorridas" sont plus nombreuses plus insidieuses et parfois violentes et bénéficient de soutiens très médiatiques.
Même si ces actions, parfois très virulentes, ne sont pas prêtes d'aboutir en France, il n'en demeure pas moins que les aficionados doivent réagir et doivent avoir la liberté d'assister aux spectacles taurins.
Si un jour cet abolitionnisme atteignait la corrida il est certain qu'alors les prochaines victimes seraient la course camarguaise, les abrivados et tous les spectacles taurins.

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L’emblème du patrimoine mondial représente l’interdépendance de la diversité biologique et culturelle dans le monde. Il est utilisé pour identifier les biens protégés par la Convention du patrimoine mondial et inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, et représente les valeurs universelles que préconise la Convention.

Dessiné par l’artiste belge Michel Olyff, il a été adopté comme emblème officiel de la Convention du patrimoine mondial en 1978. Alors que le carré central symbolise les résultats de compétence humaine et d’inspiration, le cercle célèbre les cadeaux de la nature. L’emblème est rond, comme le monde, un symbole de protection globale pour le patrimoine de l’humanité.

La Camargue sur les chemins de l’Unesco        (Parution Midi Libre du 25 février 2022)

Les membres de l'association se lancent dans une nouvelle phase pour faire reconnaître leur art de vivre comme patrimoine immatériel culturel. Une nouvelle étape commence. Défendre une culture, pour qu'elle ne tombe pas dans l'oubli. Telle est la mission que se sont donnée les membres de l'association PCI Unesco Ca¬margue, voulant faire entrer au patrimoine immatériel la vie des « gens de bouvine. » La structure associative, fondée en 2018, a repris le projet entamé par la Fédération française de course camarguaise.

« La FFCC ayant un statut de fédération sportive, et seule¬ment autour de la course ca-marguaise, elle ne pouvait pas porter un objet culturel imma¬tériel à l'Unesco », explique Florent Lupi, le président, tout en précisant que la fédération continue de les soutenir.

« Identifier d'où vient cette passion »
Pourquoi donc faire entrer le quotidien des gens de bouvine au patrimoine immatériel de l'Unesco ?
« L'enjeu est de rendre lisible quelque chose d'impalpable, car immatériel », détaille Ma¬rie Piles, chargée de mission du projet. Le travail a commencé par des recherches d'universitaires, re¬cueillant les différents élé¬ments culturels constituant le patrimoine de la bouvine.
« Dans un deuxième temps, il faudra identifier les différen¬tes personnes concernées par les thématiques de la bouvine : les lieux de pratique, les liens avec l'environnement, l'élevage, le costume, la langue, les écrits. . . Tout cela permettra d'identifier d'où viennent cette passion et cette culture qu'on tente de rendre lisible. »
Elle cite notamment les prati¬ques et savoir-faire du parfum de Grasse, qui ont reçu la re¬connaissance de l'Unesco. Mais obtenir un label, c'est aussi avoir « une protection », affirme Jean Mangion, vice-pré¬sident de l'association et maire de Saint-Étienne-du-Grès : « Le label Unesco signifie que les courses, les lâchers de tau-reaux ne peuvent pas être at¬taqués. Ça assure une péren¬nité. » Et s'ils reconnaissent tous que « le taureau est le marqueur du territoire », leur but n'est pas de défendre la tauroma¬chie, mais tout l'art de vivre qu'elle implique.
« Notre culture est naturelle¬ment vivante car elle se per¬pétue de génération en géné¬ration, continue Florent Lupi. On voit les écoles de raseteurs,les jeunes Mireieto qui portent le costume… Cela montre bien que notre jeunesse est attachée à reprendre la flamme de notre culture et à la perpétuer.

Trois rencontres au PROGRAMME  Afin de rencontrer un maximum d’acteurs de terrain, le PCI Unesco Camargue propose plusieurs rencontres sur l'ensemble des terres de bouvine auxquelles sont conviées des personnalités sollicitées par les membres du conseil d'administration pour s’exprimer sur les thématiques abordées dans le projet. Un premier rendez-vous est d'ores et déjà programmé samedi 5 mars  de 9h30 à 11 h 30 au domaine de Méjanes  dans les Bouches-du-Rhône. Deux autres rencontres seront organisées en avril et en mai à Lunel.

Faire participer tous les acteurs du monde taurin
Conseillé par le ministère de la Culture, et soutenu financière¬ment par le Conseil régional, le PCI Unesco Camargue en¬tend désormais rencontrer les acteurs du monde taurin. « Notre objectif maintenant est d'aller à la rencontre des communautés, des acteurs de terrain pour que le projet puisse être quelque chose de vivant. Aller à la rencontre, dans toutes nos terres de bouvine en Provence et en Lan¬guedoc », précise le président de l'association.

Claire Mailhan, présidente du comité de pilotage et mana¬dière, estime que « certaines personnes ne sont pas encore conscientes du fait qu'elles peuvent apporter leur pierre à l'édifice. Il faut faim émer¬ger cette conscience que tous ces gestes qu'on pratique au quotidien, aussi insignifiants peuvent-ils paraître, font par¬tie de notre patrimoine ». En allant à leur rencontre, les bénévoles de PCI Unesco Ca¬margue entendent aider cha¬cun à mettre ses propres mots pour raconter son quotidien, sa vision des choses, faire té¬moigner les artisans, éleveurs, agriculteurs et enseignants afin que des ethnologues retrans¬crivent le tout pour donner un dossier complet à l'Unesco. Un projet qui d'ailleurs ne se fera pas seulement pour la Camar¬gue.

« Sur les conseils du minis-tère de la Culture, on a monté une coopération euro¬péenne », détaille Florent Lupi. Confrères des Landes, mais aussi du delta de l'Elbe, en Es¬pagne, et de la Maremme, en Italie, se joignent au projet afin de monter un dossier plus complet.

                                                                                                                               Manon Variol La Provence

Le taureau de Camargue est le marqueur d'un territoire où la culture est naturellement vivante