Depuis quelques années les attaques et les actions des "anticorridas" sont plus nombreuses plus insidieuses et parfois violentes et bénéficient de soutiens très médiatiques.
Même si ces actions, parfois très virulentes, ne sont pas prêtes d'aboutir en France, il n'en demeure pas moins que les aficionados doivent réagir et doivent avoir la liberté d'assister aux spectacles taurins.
Si un jour cet abolitionnisme atteignait la corrida il est certain qu'alors les prochaines victimes seraient la course camarguaise, les abrivados et tous les spectacles taurins.

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Association de défense des tauromachies - Sommières

Et maintenant, sans atténuation de pensée, donnons quelques chiffres assez précis qui permettent de "relativiser"... et sourtout d'éclaircir les esprits pour faire fuir les idées préconçues.

Pour la corrida, un seul animal sur trente terminera sa vie dans l'arène. Donc 29 autres de ses congénères peuvent vivre toute l'année grace à son départ. Il est à lui tout seul le garant de leur vie, de ce qu'ils sont. Au bout de leur cycle de vie d'autres périrons, mais ailleurs. Intervient alors la question qui tue: "A mourir, vaut-il mieux mourir les armes à la main, au soleil sur le sable doré de l'arène, ou ligoté à son poteau d'exécution dans l'atmosphère glauque d'un "établissement spécialisé" au son des plaintes de ses congénères? ". Pour nous, la réponse est dans question.

Comme partout, pour l'espèce taurine, l'homme "impose ses choix". Pour elle, trois posibilités se dessinent. 1, Mourir au soleil, "privilège paradoxal" qui directement la qui fait vivre. 2, Mourir de façon quelconque et ordinaire comme les autres bovins. 3, Ne pas vivre du tout.
Les deux premières sont liées à la position de leurs propritaires sur le marché taurin, mais pas seulement car corrélées aussi aux apparences esthétique et physique de chaque animal. L'homme taurin lui préfèrera la première. L'anti taurin rejète la première en occultant la seconde, son esprit est brouillé.

La troisième, qui peut survenir un jour ou l'autre, sera liée à la hargne de l'Homme antitaurin conscient ou non de ses actes répétés contre les seuls débouchés économique salvateurs des taureaux ou des toros. Le génocide par l'arme économique sera alors total. Vision étroite, irrespectueux de la culture des autres, comportements factieux des gens qui s'en croient exempts.

L'aficionado au contraine aime avant tout qu'ils soient  nombreux et en vie, même si on doit passer par l'obligation d'un trentième de sacrifiés. Pour preuve, s'il en était besoin, avec un tourisme taurin particulièrement dense et les centaines d'autobus et les milliers de voitures individuelles qui se rendent chaque année de l'autre côté des Pyrénées pour admirer et vivre un temps avec les toros, s'imprégner du "Campo", être en phase avec une nature expansive maintenue vivante par le monde qui l'occupe. Comportements bien sûr à l'identique pour le pays Camarguais, tout aussi attrayant, tout aussi vivant.

On n'oubliera pas la perfidie sociétale qui consiste à vouloir interdire la corrida aux mineurs. Perfidie car arme d'assèchement ou de strangulation à terme de notre culture. Qui êtes-vous pour vous immiscer entre nous et nos enfants? Prévention citadine qui prête à sourire quand tout écran confondu, un jeune a malheureusement déjà vu 18000 meurtres d'humains à la fin de son adolescence, "stat" déjà rappelée plus haut mais terriblement chocante.

Deux raisons imbriquées font que cette espèce est toujours là. Un, elle est terriblement agressive, "qualité" que l'on cultive. Deux, des "cinglés" s'y mettent devant, par passion, par folie, par raisons multiples. Cet équilibre définit la tauromachie qui rend l'espèce viable économiquement et la pérennise. Jusqu'à quand ? Jusqu'au jour peut être où l'impéritie et la bêtise arriveront à leurs fins.

Constat: les toraus ou les tauros, on l'écrit comme on veut en désignant communement les deux catégories, ils ne savent rien faire d'autre que de charger. Attaquer, c'est leur ADN. Ils ne savent faire que ça et on les adore pour ça. Nous sommes partenaires. Oui, nous exploitons "leur défaut" qui a donné naissance à la tauromachie et qui les fait vivre.

Le taureaux camarguais est destiné à une course qui le fera se bonifier avec le temps. Il pourra courir, si dispositions pour cela, jusqu'à cinquante ou soixante fois dans sa carrière. Pour lui on parle de carrière. Carrière raccourcie si elle faiblit. Son sort rejoindra alors celui de tous les autres bovin du monde, mais plus tard, loin du sable de la gloire, destinée qui elle ne fait pas de vagues.
L'ibérique a un potentiel de quarante ou cinquante passes, ou charges. Après, le leurre n'est plus un leurre. Le torero devient la cible, le toréo devient impossible. Il ne peut donc récidiver et ne fournira qu'une seule prestation, sa nature est ainsi faite. Sa mort survient au grand jour, dennoncée par la bien-pensance pleutre, adepte hypocrite de la mort cachée de l'animal qu'elle transforme en normalité, dont elle se repaît gustativement parlant... et qu'elle tait.

Il n'y a pas besoin de SPA pour les taureaux, organisme tout de même très utile pour suppléer les "amis des bêtes" défaillants. Organisme, Société, qui bien malgré elle élimine un nombre faramineux d'animaux mal traités, sans commune mesure avec le nombre de sacrifiés de l'arène. La fin des tauros vient même participer à nourrir l'autre monde animal, celui de compagnie. Une mort salvatrice pour ce qui concerne sa propre espèce, une mort nourricière pour d'autres espèces. Une double vertu!

Pour tenter de comprendre ce monde taurin, si comprendre est un souhait, il est conseillé d'aller vers faire un tour "al campo" ou au "pays Camarguais", de parcourir un bout de chemin informé et guidé, de s'y immerger suffisamment, l'accueil y est bienveillant. Monde surprenant, monde avant tout bucolique, obligatoirement pastoral, au côté agreste séduisant en même temps que moderne.

En Espagne, les territoires du toros mis bout à bout, c'est l'équivalent en surface des provinces des Balléares, de Cantabrie ou de la Rioja... ou l'équivalent en surface du département du Gard en France. Qui peut mieux dire au niveau de la conservation des espaces naturels? Personne !

Monde écolo avant tout le monde, méthodes naturelles, espaces immenses. Pâturages infinis, la dehesa vit des toros, la préserve d'être un vulgaire espace broussailleux incendiable. Jamais un cas de encéphalopathie spongiforme bovine n'y fut découvert.

Avant d'aller découvrir ces merveilles il est possible d'aller juste à côté d'ici, rubrique "nature, écologie et grands espaces" pour jeter un premier coup d'oeil.

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... lire ces lignes.

La beauté à l'état pur. Toro de Joaquin Nuñez del Cuvillo.

Ci-dessus, des décennies de travail pour arriver à cet exemplaire de beauté pure. Toro de Joaquin Nuñez del Cuvillo à la robe "bragado".

Il n'est ici pas question de vouloir convaincre quelqu'un qui de la lutte anti-taurine en a fait une cause, une raison de vivre, un sacerdoce ou plus simplement un défoulement ou une occupation, quelqu'un qui voit en la tauromachie tous les maux de la terre et un maléfice absolu. Non, il y a des cas où la logique pure, la rationalité et les évidences ne peuvent venir à bout de préjugés, de volontés antagonistes et de jugements péremptoires. Dans ces cas là, les moindres arguments, fussent-ils en adéquation avec les raisons profondes défendues par ce monde prétendument moderne, ne peuvent trouver grace à leurs yeux. Peu importe, on ne peut faire boire un animal qui n'a pas soif.

Ici, le propos s'adresse à ceux qui par un abord très superficiel sur la question de la tauromachie ou victimes d'une médiatisation partisane négative et outrancière se laissent emporter dans un mouvement négatif à la mode, ou à ceux, dont l'esprit pourtant ouvert, n'est jamais en présence de l'argumentaire approprié. Un argumentaire qui, s'il ne veut faire de quiquonque un aficionado convaincu, peut le faire s'éloigner de la schizophrénie étonnante d'aimer à la fois les taureaux ou les toros et de combattre les tauromachies, leur seul débouché économique, le seul contexte qui permet de les faire vivre.

Est-ce un comportement de rachat de conscience du au fait affligeant de savoir qu'un ado proche de l'adulte à déjà vu environ 18000 meurtres d'humains tout écran confondu selon les dernières "stats", ou toute autre raison ou vision insupportable du monde dans lequel nous vivons, qui conduisent à se servir de la tauromachie comme de bouc émisaire ou de victime expiatoire? Peut être!

En tout cas nul n'est besoin d'être un économiste lumineux pour savoir qu'un élevage est une entreprise, qu'une entreprise ne peut vivre sans recette et que c'est la tauromachie qui génère les recettes directes et indirectes qui font vivre les toros et les taureaux.  Le nier c'est vouloir faire disparaître le cheptel taurin quasi intégralement et avec lui, la richesse d'un patrimoine génétique absolument colossal et original.

Sans être trop malicieux ou narquois on pourrait ajouter qu'avec de tels amis nos amis les taureaux n'ont pas besoin d'ennemis.... à moins que ces "amis-là" veulent décimer l'espèce taurine à l'heure de la conservation des espèces. C'est pour le moins étonnant, mais rappelons nous que la schizophrénie, dont il est question là, est souvent nichée dans l'ignorance.

Il est certain que si le pire arrivait, des mesures punitives prises à l'encontre des tauromachies, il ne resterait que peu de toros ou taureaux, tout au plus quelques dizaines d'exemplaires, ici ou là mais cloitrés, décastés, le cul pelé, dans la déchéance organisée d'un biotope qui ne serait probablement pas le leur. Triste perspective, qui serait rien d'autre que la conséquence tragique d'un courant de pensée superficiel.

Rappelons aussi que l'appropriation d'une culture, la tauromachie en particulier, ne peut se faire par une présentation succinte de quelques phrases et ne peut donc être développée ni même abordée dans ce propos qui se veut être général. Une culture ne s'acquiert pas et ne s'apprend pas comme une "règle du jeu", elle vient peu à peu habiter une âme. Mais si aux yeux des plus obtus le simple argument de survie économique de l'espèce taurine peut encore paraître indigent, qu'ils se limitent alors à respecter les règles d'un pays libre, civilisé et démocratique... à moins de se borner à faire partie des esprits simples, outrecuidants, à pensée unique, adeptes de l'écrasement de la culture des autres.

Et avant d'aborder des éléments plus concrets rappelons que l'expression "descendre dans l'arène" expression si souvent utilisée partout et par tous, n'apporte jamais une connotation négative à un propos mais vient plutôt illustrer un comportement courageux et responsable. Chez nous, cette expression s'applique au premier degré et nous comptons bien qu'il en soit ainsi très longtemps.

Lea Vicens: Lettre aux anti-corrida